aspartam

L’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire) vient de publier un rapport d’expertise collective sur le rapport bénéfice/risque des édulcorants du type aspartame. Malheureusement, malgré la relecture de plusieurs centaines d’études, on n’est pas beaucoup plus avancé…

Concernant la toxicité attribuée aux édulcorants (risque de cancer digestif, de lymphome, d’accouchement prématuré, d’affection cardiovasculaire, de diabète, de prise de poids, …), les études sont parfois contradictoires et n’éliminent pas forcément un danger chez l’adulte abusant des édulcorants ou chez l’enfant.

Quand aux bénéfices de la substitution du sucre par un édulcorant, ils sont loin d’être convaincants. Si l’utilisation des édulcorants entraîne dans la plupart des cas un moindre apport énergétique à court terme du fait de leur faible apport calorique et de l’absence de compensation, aucune étude ne peut garantir le maintien de cet effet à long terme. De même, rien ne prouve leur intérêt dans le contrôle du poids, tant chez l’enfant que chez l’adolescent ou l’adulte, ni sur la prévention de l’apparition du diabète de type 2. Chez les sujets diabétiques, il n’a pas été démontré de bénéfice de la consommation régulière d’édulcorants à la place du sucre sur le contrôle de la glycémie, pas plus que sur le taux de triglycérides ou sur le profil lipidique.

Et l’ANSES de conclure : « il n’a pas été démontré d’effet bénéfique permettant de recommander la consommation régulière d’édulcorants chez l’adulte et chez l’enfant. Par ailleurs, si les données disponibles ne montrent pas l’existence d’un risque chez les consommateurs ponctuels, en revanche, les données épidémiologiques ne permettent pas d’écarter complètement certains risques en cas de consommation régulière et prolongée. Par conséquent, pour la population générale la prise en compte globale des risques et des bénéfices nutritionnels potentiels ne permet pas de justifier l’utilisation à long-terme des édulcorants comme substitut du sucre, en particulier dans les boissons, qui en sont le principal vecteur. En ce sens, les boissons édulcorées comme les boissons sucrées ne devraient donc pas se substituer à la consommation d’eau ».

Quant à la stevia qui fait figure d’édulcorant « bio », l’ANSES estime que l’on manque de recul pour apprécier son intérêt et son innocuité….

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