200.000 ! C’est le nombre de personnes qui meurent chaque année en France dans des conditions intolérables… Certes des gens âgés en fin de vie, mais aussi des malades jeunes en phase terminale… Certes en Ehpad, mais aussi à l’hôpital ou à domicile… Non pas en raison d’un quelconque manque de moyens, mais par la volonté de médecins qui laissent délibérément agoniser les mourants sans le moindre soulagement car ils assimilent les soins palliatifs à une forme d’euthanasie qu’ils rejettent par idéologie.

Cette situation sordide et spécifique à notre pays va se pérenniser, voire s’amplifier, avec la future législation sur la fin de vie. En effet, le projet gouvernemental mélange dans le même texte « l’aide active à mourir », actuellement interdite en France, et « la sédation profonde maintenue jusqu’au décès » qui non seulement est légale mais doit obligatoirement être proposée à celles et ceux qui la réclament… sans d’ailleurs l’obtenir dans les 2/3 des cas ! En instaurant une clause de conscience commune aux deux situations, cette nouvelle loi autorise le corps médical à faire valoir son droit de retrait et continuer ainsi à refuser aux mourants les soins palliatifs auxquels qui y ont droit.

Cette aberration constitue un recul éthique sans précédent à l’égard des Droits de l’Homme, dont celui de mourir dans la dignité. Pour éviter cela, il faut impérativement ne légiférer que sur l’aide active à mourir et sortir du projet en cours tout ce qui concerne les soins palliatifs, lesquels sont actuellement parfaitement réglementés à condition de faire enfin respecter la loi Claeys-Leonetti de 2016 et punir sévèrement les médecins qui la bafouent quotidiennement en bénéficiant de la protection ordinale.

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